Pourquoi on déteste les discours « féministes » abolitionnistes ?
Les discours abolitionnistes se concentrent sur des témoignages de personnes qui ne souhaitent plus exercer cette profession, les « survivantes » (mais jamais sur celleux qui y trouvent leur compte), mais aussi la prostitution des mineures et les réseaux d’exploitation.
En martelant ces images terribles, les abolitionnistes ont pour but de pousser des positions pour la criminalisation du TDS auprès des institutions et de 1’opinion publique. Aucune nuance n’est donnée, les autres récits sont confisqués et les TDS qui exercent de manière consentie sont présentées comme des victimes écervelées qui jouent le jeu du patriarcat, tout ça ponctué de gros biais racistes et coloniaux, de mépris de classe et de puritanisme.
Pourtant les abolitionnistes sont loin d’être les sauveuses qu’elles pensent être : en attisant la stigmatisation et le mépris pour le TDS, elles surexposent les travailleureuses aux violences sexistes, sexuelles et racistes, à la répression policière, à la marginalisation et à une précarisation accrue pour ne citer que ça.
Pire, avec leur discours insistant sur la sortie de la prostitution vers des travails RESPECTABLES, les abolos tiennent pour responsables les TDS des violences patriarcales, coloniales, racistes, validistes ou encore classistes qu’ils subissent, tout en mettant sous le tapis le fait que celles-ci sont à l’oeuvre dans L’ENSEMBLE de la société et des travails.
Personne ne choisit véritablement de travailler dans ce monde, et encore moins dans quelles conditions. Les TDS devraient avoir le droit de gagner des thunes sans qu’on les fasse chier, de travailler dans des conditions plus sécurisantes, d’avoir accès à des droits sociaux, d’avoir des relations amicales et romantiques épanouissantes, et d’être solidaires les unes aux autres.