Juge pas mon genre – émission du 11 avril

Le 11 avril est sorti le torchon fasciste Transmania*, au lendemain d’une actualité politique délétère pour les droits des personnes trans, notamment l’attaque violente des Républicains sur les droits des mineur.es trans. Ce jour-là, deux camarades ont pris la parole à la radio Canal Sud pour décrypter cette actualité. Elles ont notamment discuté en détails des différentes facettes des courants anti-trans en vogue dans les milieux réactionnaires de droite et d’extrême-droite, des enjeux pour les personnes trans aujourd’hui et de l’urgence vitale de s’organiser collectivement. Lutter contre la transphobie, c’est lutter contre le fascisme !

Avertissement pour le contenu de l’émission : fascisme (dont crimes du régime nazi), LGBTIQAphobies (surtout transphobie et enbyphobie), violences sexistes et sexuelles, prisons

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Résumé de l’intervention

Dans la première partie, les camarades reviennent en détail sur l’actualité du rapport de la Haute Autorité de Santé et les propositions de lois faites devant l’Assemblée Nationale, qu’elles mettent en écho avec la réalité des conditions d’existence des personnes trans (démarches administratives, accès au soin et à la santé, cas spécifique des mineurs …). Elles terminent sur la définition des termes employés (cis/trans, TERF …).

Dans la seconde partie de leurs interventions, les camarades débunkent les différents courants anti-trans (pseudo-science des enfants, dissidence féministe, traditionnalistes, identitaires, éco-essentialistes …) et décrivent les moyens de lutte mobilisés par les personnes trans et leurs complices :

– Les organisations en non-mixité trans qui permettent de se donner de la force, de se filer des infos en intracommunautaire, de partager de vécus et se construire en tant qu’individus et en tant que force politique autonome et de se transmettre des histoires ;
– La lutte antifasciste, qui doit prendre en compte que le patriarcat est un des piliers fondamentaux du fascisme (au même titre que le racisme/colonialisme, le capitalisme, etc). Il y a aujourd’hui une importance cruciale a prendre en compte le cissexisme comme étant fondamental dans le discours fasciste. Cela nécessite d’une part d’identifier les rhétoriques, les ennemis, les organisations, les lieux, etc (un travail immense a déjà été réalisé par C.A.R.T.E.), mais aussi que les milieux antifas s’emparent sérieusement de ces questions là (cf. brochure de Bagarre) ;
– Le mouvement social en général : les différents collectifs mixtes doivent prendre en compte les aspects spécifiques de la lutte contre le cissexisme, que ce soit en soutenant les collectifs en non-mixité, en intégrant avec sérieux les questions trans dans leurs discours (sans posture mais bien en se positionnant politiquement) ou encore en faisant de la veille sur l’actualité et les discours anti-trans (ex : milieu écolo/anti-industriel, milieu syndical sur les enjeux spécifique des trans au travail, milieu du droit au logement, milieux féministes/LGBTI …).

* Le livre « Transmania : Enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre » a été écrit par Dora Moutot et Marguerite Stern, et publié aux éditions Magnus. Ces deux TERF s’agitent toujours aussi activement contre les droits des personnes trans et particulièrement des personnes transfem. Elles n’hésitent plus à afficher leur affinité avec les milieux d’extrême-droite et fascistes, puisque la maison d’édition qui publie leur torchon à été créée par Laurent Obertone, qui y publie aussi ses livres. On y retrouve aussi Marsault ou Papacito, un bel entresoi en somme. Ce sont tous les trois des auteurs et illustrateurs ouvertement d’extrême-droite.